Nocturnité

je suis du matin. Mon horloge perso, à 6h30/7h, elle dit « debout là dedans » (surtout quand elle est activement aidée par le réveil et le pas léger de mon papa). Ayant en plus besoin de beaucoup de sommeil, (8h dans l’idéal), je me couche tôt. Résultat, à partir de 23h, c’est extinction des feux.
En plus, j’ai le sommeil hyper léger. La moindre pluie sur ma fenêtre de toit, le moindre moustique, un frère qui rentre à 4h du mat, et hop, me voila réveillée.
Tout ceci pour vous dire qu’avant hier, mon gentil collègue qui a envoyé son sms à 5h42 ne m’a pas forcément réveillée. Mais le coup de fil à minuit passé (d’un numéro que je ne connais pas, en plus, et qui n’a pas laissé de message, merci les amis) et le moustique, cette nuit, si.
Je croyais que le WE c’était pour se reposer?

[la conséquence de mon manque de sommeil, c’est que je suis encore plus hyper sensible que d’habitude. Ce qui n’est pas peu dire…]
[et un ptit peu de musique parce que « so would you go on a date with me? And I know it’s old fashion to say so…]
[audio:http://barzi.net/fredoche/audio/Maximo Park – a fortnights time.mp3]

[Maximo Park – a fortnights time]

Certains signes ne trompent pas

Pique nique dans le parc à la pause repas, regards en coin, avalanche de prévision de soirées, travaux sur les lignes de transport en commun, rupture de stocks de lentilles de contact, bises qui durent à peine trop longtemps…
C’est l’été.

[audio:http://barzi.net/fredoche/audio/as we fall-between us.mp3]

[as we fall – between us]

L’espace d’un instant, un instant seulement

Je me suis demandée ce que je faisais là.
Pourquoi c’était à moi qu’on disait ça. Pourquoi je devrais prendre cette responsabilité.
 » alt= »saint eustache de nuit » />C’était très fugitif, mais pas la première fois. Ça ne dure qu’un instant, mais à CET instant, j’ai deux pulsions qui s’affrontent. Le hug (mais ça c’est mon côté allemand, et je sais que ça ne se fait pas ici, dans ce contexte), ou la fuite.
Et puis ça passe. Mais je comprends que mon rôle est bien plus important dans la pièce que je ne l’avais cru/souhaité. Que voila, c’est comme ça. Que la terre va continuer de tourner, que je continue à tracer mon chemin. Mais que cette proximité, que je n’ai pas cherchée, je vais la payer au prix fort.
Qu’il faut bien que quelqu’un paye pour ces instants de grâce, et que c’est moi.
Que c’est pas grave.
Et je voulais vous dire, que pour un instant, pour un instant seulement, je vous ai haï autant que je vous aime.

Georges Rousse à la MEP (jusqu’à début juin)

J’ai donc vu l’expo Georges Rousse à la maison européenne de la photographie. C’était la première fois que je voyais ses photographie en vrai, et ça change tout.
Le principe de son travail est de s’approprier des lieux souvent destinés à la destruction. Il repeint les pièces puis dessine un motif dessus, en opposition.
Ses oeuvres ne sont visibles que depuis un certain point de vue, sur la photo qu’il fait lui-même, donc. Evidemment, sur google image ou même sur son site, on ne se rend pas bien compte du travail minutieux de peinture, de la différence de textures selon les surfaces repeintes, et on pourrait même imaginer qu’il s’agit tout simplement d’habile photoshopage. Sauf que non.
En vrai, on se prend tout dans la tronche.
Les tirages de la maison de la photographie sont issues de séries réalisées entre 2000 et 2008, mais prévoyez large (comptez une heure, au moins) car il y a aussi un film retraçant l’évolution de son travail, qui dure 22 minutes.

Je ne sais pas parler de ce que j’aime et suis plus à l’aise dans la critique, mais là à part les marches irrégulières des escaliers et le fait que j’aurais aimé avoir plus de temps et voir plus d’oeuvres, rien à dire. (bon, un ptit making of aurait été bienvenu, vu la masse de travail que chaque image représente, mais les panneaux explicatifs, pas intrusifs du tout, sont très clairs sur le processus et l’intention de George Rousse) Juste vous signaler encore que l’entrée à la mep est gratuite le mercredi (donc demain, oui, oui) à partir de 17h.
Si vous voulez voir comment quelqu’un peut totalement déconstruire un espace pour mieux le souligner, il faut y aller.

ca sent le printemps


en allant au travail je croise ce couple d’asiatiques. Ils sont en retard, tous les matins, courent à moitié mais jamais leurs mains ne se détachent.
hier midi j’ai vu deux mains se chercher se trouver, c’était joli.
des échos de bonheurs auxquels j’assiste de loin (géographiquement ou diplomatiquement)
ça sent le printemps…

[audio:http://barzi.net/fredoche/audio/Moriarty – Jimmy.mp3]