La quinzaine d’anniversaire

À ne pas confondre (à ne surtout pas confondre) avec la quinzaine du blanc chez les trois suisses. Donc :
Samedi 22 : bouquet de mimosa, spectacle et archi-bon diner
Dimanche 23 : découverte d’un petit bout de la petite ceinture et du parc André Citroën
Lundi 24 : un thé avec une amie, un coup de fil de ma maman, un coup de fil de ma soeur, un aller-retour pour Munich réservé
Ma quinzaine d’anniversaire, avec pour seule ambition de passer de bons moments, commence très très fort, et très très bien.

On ne dit jamais assez aux gens qu’on aime qu’on les aime

Alors si on a un truc de prévu entre le 22 février et le 8 mars, sache que je…
(oui, je sais, le comic sans MS. Mais j’y peux rien)

Isn’t it ironic, don’t you think ?

Croiser un gens avec une brosse à dents alors qu’on a un carambar dans la bouche
Voir un gens en chemisette alors qu’on gèle dans nos bureaux
S’entendre dire « c’est la panique, quoi » alors qu’on est zen dans sa tête

I’m broke but I’m happy
I’m poor but I’m kind
I’m short but I’m healthy, yeah
I’m high but I’m grounded
I’m sane but I’m overwhelmed
I’m lost but I’m hopeful baby

aujourd’hui

-j’ai écrit « une petite connerie » sur un tableau blanc

-j’ai demandé « ça va bien la tête? » à quelqu’un qui n’avait pas mal là

-j’ai combattu (en vain) pour avoir un rendez-vous

-j’ai écouté Anne Sylvestre qui dit « merci pour la tendresse, et tant pis pour vos fesses, qu’ont fait ce qu’elles ont pu » en pensant à un gens

-j’ai volé un crayon de papier sans que la personne à qui je l’ai volé s’en aperçoive

-j’ai bu un sencha froid

-j’ai promis un mail délirant qu’il faut encore que je rédige

-j’ai ri en lisant un statut facebook

-j’ai tellement eu peur de la réponse que je n’ai pas posé la question qui me brûle les lèvres.

thank you for holding me

and saying I could be

thank you for saying baby

thank you for holding me

thank you for helping me

thank you for breaking my heart

thank you for tearing me apart

now I’ve a strong strong heart

thank you for breaking my heart

[thank you, Sinéad O’Connor]

j’aime les gens qui doutent (Anne Sylvestre)

J’aime les gens qui doutent
Les gens qui trop écoutent
Leur coeur se balancer
J’aime les gens qui disent
Et qui se contredisent
Et sans se dénoncer

J’aime les gens qui tremblent
Que parfois ils ne semblent
Capables de juger
J’aime les gens qui passent
Moitié dans leurs godasses
Et moitié à côté

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons

J’aime ceux qui paniquent
Ceux qui sont pas logiques
Enfin, pas comme il faut,
Ceux qui, avec leurs chaînes,
Pour pas que ça nous gêne
Font un bruit de grelot

Ceux qui n’auront pas honte
De n’être au bout du compte
Que des ratés du coeur
Pour n’avoir pas su dire
« Délivrez-nous du pire
Et gardez le meilleur »

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons

J’aime les gens qui n’osent
S’approprier les choses
Encore moins les gens
Ceux qui veulent bien n’être
Qu’une simple fenêtre
Pour les yeux des enfants

Ceux qui sans oriflamme,
Les daltoniens de l’âme,
Ignorent les couleurs
Ceux qui sont assez poires
Pour que jamais l’Histoire
Leur rende les honneurs

J’aime leur petite chanson
Même s’ils passent pour des cons

J’aime les gens qui doutent
Et voudraient qu’on leur foute
La paix de temps en temps
Et qu’on ne les malmène
Jamais quand ils promènent
Leurs automnes au printemps

Qu’on leur dise que l’âme
Fait de plus belles flammes
Que tous ces tristes culs
Et qu’on les remercie
Qu’on leur dise, on leur crie
« Merci d’avoir vécu

Merci pour la tendresse
Et tant pis pour vos fesses
Qui ont fait ce qu’elles ont pu »

tout le monde a au moins

un Nico, un Manu, un Seb, un Ro et un Oli dans ma génération.

Le problème arrive quand on en a plusieurs. Ca engendre des conflits dans mon répertoire, voire même des courts circuits dans mes neurones (qui ne sont pas toujours coopératives). Exiger d’un Ro qu’il résolve mes soucis d’ordi tousuite manant alors qu’il est peintre en bâtiment peut s’avérer gênant, mais la confusion est tellement claire qu’il n’y a pas malentendu.

Comme je prétends être rusée, j’attribue des surnoms aux gens pour éviter les confusions. Du genre Nico doc, Nico Kurko, Nic, Nico. Sauf que des fois je suis pressée, je fais pas gaffe, je tape Ni et paf, le drame interculturel et galactique.

Enfin spas le propos. C’était juste pour vous signaler que la playlist de Manu, cette semaine, elle justifie à elle seule le fait que mon répertoire le range à S(auvage).

suivront mille ans de calme, chorégraphie d’Angelin Preljocaj sur une musique de Laurent Garnier

Je n’y allais pas convaincue, n’ayant pas été enchantée par son Blanche Neige il y a deux ans.
Et pourtant, ce fut un vrai plaisir. Preljocaj fait danser dix de ses danseurs et dix danseurs du Bolchoi sur une musique techno pas barbare (bouchons d’oreilles conseillés, et à disposition au contrôle en bas des marches).
La synchronisation des 20 danseurs est hallucinantes, et les idées originales sans être aberrantes: le chorégraphe prend appui sur la base technique des danseurs et avance pour former une pièce cohérente bien que formée de tableau très différents.
Les messages sont clairs mais pas rabâchés, et les duos sont étonnants de diversité, sans être chiants (les duos c’est ce qui me fait le plus chier dans la danse, en fait). Tout un travail est effectué avec des chaînes, qui joue aussi bien sur leur effet visuel mais aussi sur le son qu’elles produisent en tombant ou en étant manipulées. Idem pour les livres, parfois traités avec respect, parfois maltraités.
D’après le livret, remis à l’entrée, la pièce est basée sur l’apocalypse selon selon Saint Jean. Mais pour moi, elle reflète plus la vie qu’autre chose.

Suivront mille ans de calme

Angelin Preljocaj, Ballet Preljocaj, Théâtre du Bolchoï
théâtre national de Chaillot
jusqu’au 22 octobre, mais malheureusement, tout est complet…