il serait ptet temps de vaincre ma procrastination, non?
(ou bien de rallonger d’un élément la liste des trucs sympathiques à faire en rentrant)
Parce que oui, quand je pars en vacances, je fais deux listes: une des choses pourries à faire avant (présentement, il y reste: racheter du doliprane, scanner mon passeport, changer des dollars et investir dans un masque et un tuba)
et une des choses sympas à faire après. (et là, je laisse le suspense).
Archives de catégorie : voyage
Indonésie, précautions sanitaires
L’Indonésie, c’est bien, mais c’est un pays avec un paquets d’îles, toutes différentes. Vous me direz qu’avec la Polynésie, je devrais être habituée. Mais en fait non. Parce qu’en Polynésie il n’y a ni bestioles méchantes, ni maladies endémiques (à part le pfiou, mais on connait en métropole aussi).
Alors qu’en Indonésie, selon l’île que l’on souhaite visiter, le palu est là (ou pas), idem pour la fièvre typhoïde.
Or notre parcours n’est pas encore fixé (j’y reviendrai, on avance doucement), donc, précaution maximum, pour ne pas avoir à se priver sur place.
Le plan commence par la vaccination contre la fièvre typhoïde, censée marcher plutôt bien. Le vaccin est en vente libre, et la pharmacie du coin de la rue l’avait, donc hop. A faire 15 jours avant de partir au plus tard.
Reste la trousse à pharmacie.
Indonésie
dans 3 semaines, on décolle. pour 23 nuits en Indonésie, de Bali à Bali, si l’on en croit nos billets d’avion (réservés depuis février…). Avec un budget de 2500 euros/personne (hors longs courriers) qu’on espère confortable mais qui ne le sera surement pas.
Reste à acheter les antimoustiques, à faire la vaccination contre la fièvre typhoide et se faire prescrire le traitement anti paludéen qui coûte un rein la boîte…
Ca va être bieeeeeeeeeeen!
dire que j’appréhende serait exagéré, mais…
le départ approche, et nous n’avons toujours pas réservé le premier hôtel.
Je suis juste financièrement (ou plutôt: je n’ai pas envie de toucher à mon épargne), pas lui.
Je pars au moment de la rentrée, où, statistiquement, je suis la plus dynamique: du coup, j’ai un peu peur de mettre mon énergie dans des vacances, au lieu d’essayer d’avancer un peu sur d’autres plans.
Et surtout, est-ce que l’option bus/ferry va être tenable sur 15 jours? Et comment je vais faire pour dormir avec ses ronflements?
Conclusion: il est grand temps de faire une liste des trucs à faire avant de prendre l’avion, je crois!
Shanghai, le 6 novembre 2009
Ce billet m’a fait hurler. C’est parfaitement injustifié, bien sur. Chacune voyage comme il cela lui convient, selon ses envies et ses moyens.
Mais moi à Shanghai j’ai fait tout autre chose… le 6 novembre 2009.
Extrait de mon carnet de voyage…
Commencé la journée en allant signaler à la réception le barouf qu’ont fait mes voisins, toute la nuit d’hier à aujourd’hui. Heureusement que j’ai encore des bouchons d’oreilles, emportés sur les bons conseils de tout le monde.
Puis je me suis rendue au parc Hankou. Il semblerait que dans cette cité de verre et d’acier qu’est Shanghai, j’ai besoin de ma dose de verdure!
Et là c’est incroyable le nombre de cours collectifs et d’agrès publics qu’il peut y avoir! Je viens d’assister à un cours collectif d’une bonne cinquantaine de femmes, c’était très impressionnant. Des femmes de tout âge et de tout niveau faisant manifestement du Tai Chi, même si je ne suis pas assez experte pour déterminer le type de mouvement effectué.
Puis visite de l’ancienne mosquée juive [sic, je devais pas être bien réveillée, moi], où j’ai rencontré Egbert, étudiant en 3ième année d’Histoire à l’université de Shanghai. Le musée en lui même est très intéressant, mais l’échange avec Egbert l’est encore plus. Nous parlons des guerres mondiales, du nazisme, de la facon dont l’histoire européenne est enseignée en Chine (très tôt, en même temps que l’histoire de l’Asie) et réciproquement (très tard chez nous, moi j’ai du attendre ma 3ième année de fac/1ère année du Louvre… Ou peut-être via la littérature et la condition humaine de Malraux?), l’occupation de la Chine par les Japonais, les vagues d’émigrations juives de l’Europe vers l’Asie, le pourquoi du comment et le parallèle avec l’occupation allemande en France.
Je lui ai évidemment laissé un pourboire absolument indécent, parce qu’on a beaucoup rigolé (dans un musée sur l’holocauste, plus ou moins!) et qu’on a vraiment bien discuté, en dehors de son parcours traditionnel: moi qui suis incapable de spontanéité, je respecte la flexibilité) [6 mois après, je me demande ce que je voulais dire]. J’ai aussi traduit pas mal de coupures de journaux et de docs en allemand et en yiddish (depuis quand je comprends le yiddish, moi? semblerait que je retourne à mes racines, ces derniers temps, moi…) [Ben ca, 6 mois après c’est toujours aussi vrai… Kletzmer powa]. Lui ai aussi expliqué la différence yiddish/hébreux et l’histoire des deux langues en 3 mots. Du coup, c’est les visiteurs suivants qui vont profiter de mon savoir, MOUHAHA
Je rentre par Nanjin Road, pas vraiment sur le chemin, pour acheter 2-3 babioles à rapporter. Et je pousse jusqu’au site de l’expo 2010 pour voir le pavillon chinois déjà terminé (Egbert m’a indiqué la bonne station de metro). Malheureusement, je n’ai ni badge ni invitation, et on ne me laisse pas entrer sur le site. Je rentre donc à l’hôtel, où, malheur stupeur vapeur mélancolie des ascenseurs [j’écris de ces trucs, moi, des fois], je découvre que je me suis trompée et que j’ai acheté de faux oreos, et non pas des oreos à package adapté pour nos amis de l’empire du milieu.
Alors les oreos chinois ben ils ont la même apparence que les oreos américains, sauf qu’il y a quelques graine de sésame dessus, et puis surtout la crème n’a pas le même goût (mais le même aspect et la même consistance) elle est aromatisée à la fraise, pouark.
Voila, maintenant vous êtes prévenus!
Retour au présent. C’était la veille de mon départ, et ce texte fait partie des dizaines de pages noircies en Chine. En lisant le texte de Garance, je me suis félicitée de ne pas avoir eu peur, de ne pas avoir cherché à tout prix mes repères dans cette immense ville. Que je n’aime toujours pas, même six mois après, quand les mauvaises expériences (j’avais presque oublié ces oreos dégueu dont j’ai fini par jeter une partie) ont pratiquement disparu de ma mémoire. Vive Beijing.
c’est paradoxal, mais
je n’ai envie d’écrire que quand il se passe des trucs. Je n’écris pas ici quand je n’ai rien d’autre à faire, mais uniquement quand quelque chose me travaille.
Ajoutez à cela une espèce de pudeur débile (débile parce que si ca te gène ce que j’écris, va voir ailleurs -c’est ce que je fais sur les blogs des autres, moi!) qui fait que je ne tiens pas non plus à parler ici de ce qui fait vraiment ma vie, et du fait que je n’ai pas non plus envie de transformer cet espace en boite à liens…
Et finalement, j’écris sur ce que je lis (sur Facebook, 3 lignes par bouquin, ca me tue pas) ou sur mes voyages (mais pendant les voyages, j’écris sur du papier, et je retranscris après, ou pas).
Résultat ca s’affadit. Mais peut-être qu’écrire quelque chose de fade est mieux que ne rien n’écrire?
Mon visiteur d’hier soir me disait que me lire lui manquait, et qu’au lieu de reprendre un projet au long cours, je devrais écrire chaque jour un petit texte sur un lieu.
Et du coup, écrire ce post, là tout de suite maintenant, c’est une facon de me mettre la pression, et de faire quelque chose de cohérent. Ca remplirait à peu près les critères d’une occupation du matin: projet de longue haleine (yen a, des lieux que j’ai visité et dont je ne vous ai pas parlé…), pour moi uniquement. En plus de ca, si je sollicite des gens, je suis même capable d’apprendre à écrire correctement. (là, ya un gentil jeune homme qui me voit arriver avec mes gros sabots, mais j’ai assez relu de textes ces dernières années pour trouver plusieurs victimes).
Mouaif, ca peut le faire. Sauf que là je vais bosser, demain je passe la matinée avec mimichat, jeudi j’aurai la djeule de bois…
procrastinators are leader of tomorrow
PS. oui, je réfléchis en écrivant. C’est grave docteur?
PPS. hésitez pas à me dire ce que vous en pensez, et puis vous avez le droit de commenter, bicoz j’en ai marre de forwarder vos mails de gauche à droite 😀
PPPS: j’en profite pour dire que fredoche [at] barzi.net ne fonctionne malheureusement plus, donc faut utiliser les autres adresses si besoin
PPPPS: du fait de nos amis les spammeurs russes, les commentaires sont systématiquement modérés.
Les amis
traversent les fleuves et les montagnes pour fêter votre anniversaire, montent des caisses au 6ième étage, envoient des sms en calculant le moment pile où vous les recevrez, prennent un stylo et collent un timbre sur une enveloppe, réservent vos billets du bout du monde, même quand vous en changez 3 fois la date, vous accueillent, installent deux lits simples dans leur chambre d’amis checkent le remplissage des vols avant que vous partiez, vous serrent dans leurs bras quand il y en a besoin.
Finalement, c’est chouette les anniversaires, quand tout arrive en même temps.
Parce que mes frères et ma soeur, samedi, m’avaient organisé la meilleure des fêtes surprises d’anniversaire. Je ne l’aurais jamais fait moi même, qui aime tant les kebabs gras sur un coin de table improvisé. Mais une telle concentration d’amour au cm², ca aurait été dommage de s’en priver.
Même quand je vais à Lille
je me retrouve à la piscine. Celle de Roubaix, en fait. Une ancienne piscine art déco (comme la piscine Talleyrand à Paris, pour les ceusses qui connaissent), le soleil descendait, ses rayons au travers de la verrière, on était toutes les deux, on était bien.
Et puis ya eu lui
Et ses fulgurances que je n’avais pas côtoyées de si près depuis monsieur Paribus, des choses qui font voir la vie depuis l’autre côté.
Et puis les bières et puis la chaleur et puis des moulures et puis des lampes si belles que je les aurais volontiers emportées.
C’était un week-end, c’était trop court, c’était bien.
Time after time
Hier soir, avachis sur un canapé devant un écran géant, devant le dernier star trek, on s’est lancé dans un grand débat.
Je me plaignais que les monstres d’aujourd’hui avaient tous la même tronche: le monstre de la planète glaciale ou Kirk atterrit ressemble beaucoup aux monstres d’alien, qui a un air de famille avec predator, qui lui même ressemble très fort à ceux de starship trooper.
Je suis très bon public et de toute facon toutes ces horeurs me fichent la trouille, ya pas à tortiller. Mais tout de même, et bien qu’étant moi-même dépourvue de toute imagination, je m’étonne. Depuis Abyss, je n’ai vu que des monstres qui se ressemblaient.
La personne qui partageait le canapé pense, lui, que les créateurs n’ont pas le choix. Qu’ils doivent prendre des points de repère communs. Il défendait le principe d’une idée du monstre qu’on déclinerait à l’infini, avec des éléments incontournables (de type crocs, grande bouche…etc.), afin que le spectateur identifie immédiatement la chose, du genre « warning, monstre ».
Je ne sais toujours pas si c’est obligatoire, mais en tout cas, la nature elle même est beaucoup plus inventive. En ce moment sur arte +7 il y a deux docus sur l’indonésie, ben les bébêtes elles ont une autre gueule que les nôtres, alors qu’elles vivent sur la même planète.
[et si la personne en question maitrisait un peu mieux l’anglais, je lui conseillerais LOLTHULHU, même si le site n’a pas été updaté depuis des lustres.]
en partant fêter Noel,
j’ai eu un accident. Le truc con, les embouteillages, la fatigue, je suis entièrement en tort.
Etrange de penser que le voyage aurait pu s’arrêter là, avec mon petit frère qui dormait à côté.
Depuis ca tourne dans ma tête.