soyons raisonnables, n’ayons peur de rien…
Cet après midi, j’ai croisé tes parents. Rien d’extraordinaire, hien. Comme j’étais pas toute seule ben j’ai pas traversé la route pour faire la causette. De toute facon j’étais passée devant chez toi, et je savais bien que t’étais dans le coin, yavait ta voiture.
J’ai bien vu qu’t’as changé les plaques, mais spas comme si j’y avais pas passé quelques heures sur les routes enneigées de la Schwarzwald. et c’est pas comme si, non plus, tu m’avais pas dit que t’étais allé à la préfecture.
Et ce soir sur le quai de la gare. Tu peux me spliquer comment tu fais pour te retrouver sur ce quai un jour de grève?
Mais ce qui m’embête, je t’avoue, c’est qu’on a rompu notre routine. Parce que bon, on a dit une fois par semaine, pas deux et surtout pas trois.
Et ce qui m’emm**, tu vois, et ce qui menace de te transformer en « point d’interrogation sur pattes » comme dit Anne, c’est cette lueur dans nos yeux que même mon frangin a détecté. Et je sais pas comment te le dire, quelle langue choisir, quels mots sélectionner, quels gestes m’interdire. J’ai pas les épaules, tu vois.
(aphone)