jsais bien, jsais bien

Alors j’oublie, je porte des lunettes de soleil, je vais au boulot en talons, jfais la gueule, jrigole, je papote. J’envoie des sms, je relis, j’écris, je marche dans des couloirs. Je réclame des gifs animés, je prétends comprendre du jargon.

Et puis, sciemment :

j’assume. J’assure. Jfais illusion. Ca se fissure de partout et personne n’est dupe, mais pour le moment ça tient.

À quel prix ?

Je ne sais pas. Je marchande avec moi-même. Je laisse courir les rumeurs.

Je culpabilise. Je n’ai pas nagé depuis 6 mois. Pas de ciné depuis un an. Pas de vacances depuis un an tout juste. Je n’en reviens pas. Je suis tellement fatiguée que je n’arrive même plus à être en colère.

C’est officiel, je ne considère plus « désolé » comme une excuse valable. Dans la bouche de qui que ce soit.

1 réflexion sur « jsais bien, jsais bien »

  1. C’est ce garçon, ou tout au moins son existence, qui est magnifique. C’est étrange, parce que moi aussi, j’ai maintenant l’âge qu’il avait quand il est mort. Mais dans son reflet lui pourrait voir un fantôme. Pas moi.

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